La carte postale
La carte postale était arrivée dans le courrier. Sans signature. Quatre prénoms y étaient inscrits. Elle avait été postée en 2003 – soit dix ans après avoir été écrite… Rangée dans un tiroir, elle avait été oubliée par la famille jusqu’au jour où un événement dans la vie de la fille d’Anne Berest a fait resurgir cette carte. Celle-ci devient alors la pièce centrale qui poussera l’auteure à questionner sa maman, Leila, sur ses origines. À la manière de détectives, mère et fille partent donc à la recherche des informations qui permettraient à Anne de s’appuyer davantage sur l’histoire familiale, tout en découvrant ce qui n’avait jamais été transmis. Comme pour donner vie aux ancêtres, et comprendre comment le passé résonne dans la vie de tous les jours. Il y a derrière ce roman un précieux tissage entre la génération issue de l’après-Seconde Guerre mondiale et celle dont fait partie Anne. Deux enquêtes se partagent les pages de La carte postale: la première est de retrouver l’auteur de la carte et connaître ses intentions, l’autre de s’interroger sur ce que signifie être juif quand on n’en a pas la religion ou la culture. Magnifique, simplement.